Juste une petite remarque en passant sur le fait que de plus en plus de blogs dans ce top sont tenus par des agences, et non plus par des blogueurs indépendants comme cela pouvait tre le cas dans le passé (même si quelques irréductibles subsistent, comme Paperplane, le Publigeekaire, la Réclame, etc.)
Classement réalisé par Ebuzzing et publié par Coups de Pub qui n’a rien écrit depuis des mois mais ne désespère pas de s’y remettre un jour.
Ce matin, on a vu débarquer un tumblr au nom bien sympathique, Un Sourire SVP.
Au-delà du nom, la démarche elle-même ne pouvait qu’attirer la sympathie : son auteur avait en effet eu l’idée de mettre son talent d’écriture (il est auteur) au service des SDF, en leur rédigeant des pancartes plus accrocheuses que le classique »1€ svp ».
Il a pris le soin de se faire accompagner par un photographe dans sa démarche, voici le résultat de cette action :
Pas à dire, c’est vraiment une belle idée. Pas nouvelle certes, elle a déjà été employée à plusieurs reprises ces dernières années.
Par un avocat, mis en avant par Rue89 :
Par des agences parisiennes :
Par des artistes :
Et parfois même, les sans-abris n’ont besoin de personne pour rédiger des pancartes originales, comme démontré par ce tumblr :
Mais en fait là où on a commencé à s’interroger, c’est en voyant le site de Luigi, l’auteur de cette nouvelle campagne.
Ce sont tout d’abord les visuels qui nous ont intrigué. Il se met lui-même en scène, posant fièrement avec une de ses créations ou en se montrant en train d’en écrire une. Sur le coup, on a trouvé cela useless, un peu inapproprié, mais bon.
Et puis ensuite, on est tombé sur le descriptif de son site :
« Luigi LI, auteur pour les émissions les plus prestigieuses du PAF, et valeur montante de la nouvelle scène du stand-up met sa plume à contribution des sans-abris.
Le but : remplacer la tristement fameuse pancarte « 1€ svp » par une vanne, une punch-line, un message qui va accrocher l’oeil des passants. »
Là vraiment, ça a commencé à nous poser un souci. En plus de se mettre en scène, l’auteur parle de lui à la 3ème personne, nous fait quasiment son cv… et n’a aucun mot pour les sdf qu’il tente prétendument d’aider. On a donc commencé à s’interroger sur le vrai but de sa démarche, en se demandant si, quelque part, ce n’était pas plutôt son auto promo qu’il était en train de faire.
Bon, après, il précise que les photos donneront lieu à une expo, et que les bénéfices de leur vente iront à une asso (oui mais… laquelle ?!).
Toujours est-il que cela ne nous a pas rassuré sur la sincérité de sa démarche. Alors pour en avoir le cœur net, on a jeté un œil à son compte Twitter :
Et là, nouvelle découverte : depuis ce matin, il a spammé envoyé plus de 100 tweets identiques pour tenter de relayer son opération auprès de comptes ayant beaucoup de followers. Avec pour but évident de faire parler de lui et de son opé.
Alors certes, on pourrait se dire que, bon, ce n’est pas un si gros problème qu’il désire tant être mis en lumière, après tout, si cela peut faire parler des nécessiteux, nous faire penser aux sans abris alors même que la température baisse (tiens… étrange d’ailleurs que cette opération soit lancée PILE aujourd’hui…), finalement, ce serait plutôt une bonne chose non ?
Oui mais non. Car à un moment, il faut quand même regarder les choses comme elles sont : l’ami Luigi il a fait 4 pancartes, 5 photos, et derrière il communique à tout va façon attention whore en disant « regardez, regardez, j’ai fait ça, j’ai fait ça !!! » Et on ne peut s’empêcher de penser que, si sa démarche d’aide auprès des plus nécessiteux avait été vraiment sincère, il ne ressentirait pas un tel besoin de reconnaissance, il les aurait aids, point. Sans tenter au passage de se faire son bon gros coup de pub.
On aime vraiment cette idée de vouloir venir en aide aux sans abris simplement. Mais on aime beaucoup moins quand cette opération de communication ressemble à de l’auto promo malsaine.
Et on se dit que Luigi, au lieu de vouloir absolument tirer la couverture à lui, ferait mieux de la laisser à ceux qui en ont vraiment besoin.
Un jour à lagence
Comment ça se passe en agence ? Cette question, on se l’est posée plus jeunes, on nous la pose aujourd’hui, et il est toujours aussi difficile de décrire cet univers si particulier. On a tout de même essayé, par jeu, en forçant le trait. Toute ressemblance avec des situations existantes serait vraiment pas de bol, quand même.
10h05, arrivée à l’agence. Un petit bonjour poli à l’hôtesse daccueil dont on ne connaîtra jamais le prénom, puis direction l’open space des créas.
En chemin, on salue ceux qu’on croise : un check pour les proches, un simple « salut ça va ? » pour les autres, qui aura systématiquement pour réponse « Et toi ? », et tout le monde poursuivra son chemin sans se soucier de répondre à ces questions rituelles.
10h15 : une fois au poste de travail, allumage du mac, et relevé des emails
10h20 : pendant que le relevé des mails est en cours, un petit saut à la machine à café. Nouvel échange de « Ça va ? » - « Et toi ? » avec les personnes rencontrées à cette occasion.
10h45 : tri des emails reçus, pour tenter d’extraire d’éventuels courriers professionnels des newsletters, spams, invitations à des jeux Facebook, ou simples messages d’absence du bureau.
10h50 : corrections à l’arrache sur la créa de la veille, selon les indications mentionnées dans le mail « URGENT - AVANT 11H » du commercial.
11h25 : envoi des corrections au commercial.
11h30 : chat sur Facebook, et petit tour sur les dernières publications du site Ads of the World.
12h00 : coup de fil au commercial pour savoir s’il a bien reçu le doc avec les dernières modifications. Avec une réponse connue d’avance : « je reviens vers toi ».
12h59 : mail du commercial disant que les modifications ne vont pas du tout, qu’il faut refaire en s’en tenant au brief.
13h00 : départ pour déjeuner avec deux collègues. À la cantine de l’agence, ou s’il fait beau la recherche éperdue d’une terasse bondée pour manger une salade du jour (qui semble pourtant dater de la veille) à 14 euros.
14h00 : retour au bureau. Le téléphone ne cesse de sonner. C’est le numéro du commercial qui s’affiche.
14h05 : passage par la machine à café pour ne plus entendre le téléphone sonner sans cesse. Croisée dans le couloir, la responsable trafic prévient qu’un brief est programmé à 15h00.
14h25 : en sueur, épuisé d’avoir couru, le commercial surgit à la machine à café, demandant si ses modifications sont prêtes. Prendre un air dégagé, lui répondre « je suis dessus », et partir aux toilettes.
14h30 : le commercial par dessus l’épaule, faire les modifications selon les indications qu’il donne.
14h50 : la directrice de clientèle vient superviser les modifications. En les découvrant, elle lâche un « ça ne va pas du tout », et fait tout recommencer.
15h10 : une fois la Dircli et le commercial repartis, courir en salle de réu pour le brief de 15h00. Tenter de rentrer discrètement. Se prendre un « c’est gentil d’être passé nous voir » par le DC.
15h12 : fin du brief. Tenter de comprendre ce qui est demandé sur le doc récapitulatif remis par la planneuse.
15h25 : appeler les collègues pour leur montrer que ce brief est un « bingo » : il contient les mots « aspirationnel », « appétant », « disruptif », « conversationnel », et « buzz ». Plus le bonus, la petite ligne « Cible : tout le monde ».
15h35 : commencer à traîner sur 9gag à la recherche de l’inspiration…
16h00 : une première idée !
16h02 : ah bah non.
16h26 : coup de fil d’amis, qui proposent un dîner le soir-même. Accepter.
16h35 : une nouvelle idée !
16h50 : en y repensant bien, oui, cette idée tient la route !
16h55 : début de la réalisation d’une maquette, pour présenter au DC.
17h00 : recherche de l’image parfaite sur Getty.
18h35 : ça y est, la voilà l’image parfaite !
18h38 : montée à la va vite, l’idée est prête à être présentée au DC. Direction son bureau.
18h39 : croisé alors qu’il quittait lagence, le DC prévient « inutile de chercher plus longtemps, j’ai trouvé ce quil faut, tu le réalises demain ».
18h55 : commencer à ranger ses affaires.
18h59 : coup de fil du commercial. Les modifications faites en début d’après-midi se sont fait jeter par le client. Il faut tout refaire, c’est urgentissime.
19h02 : prévenir ses amis qu’on ne sera pas là pour lapéro.
19h03 : le commercial et son stagiaire arrivent dans le bureau pour commencer les modifications.
20h14 : les modifications sont presque terminées.
20h15 : la Dircli entre dans le bureau et vient voir où en sont les modifications.
20h16 : on recommence à zéro.
22h47 : les modifications sont terminées. Le stagiaire baille sur son tabouret. Le commercial lance un « on pourrait peut-être leur proposer une seconde piste… » Tout le monde fait comme s’il n’avait rien dit.
22h50 : appeler ses amis pour s’excuser de les avoir plantés pour le dîner.
22h55 : quitter l’agence en saluant les collègues qui travaillent encore.
Un énorme merci à la géniale @stephpierrat qui a gentiment accepté d’illustrer ce billet avec son talent habituel !
Une semaine de lol sur le web
Fred et Farid, le Twitter Hot50, l’anti Minute Buzz, une nouvelle chroniqueuse au Grand Journal, …
Un vent de folie a soufflé sur les Internets français la semaine dernière. On s’est dit que cela valait le coup de revenir dessus, en prenant quelques-uns des principaux sujets qui ont animés les conversations online.
Linterview de Fred & Farid par DarkPlanneur
On est tombés sur une vidéo chez Doc News. Un petit texte (très fortement inspiré par un communiqué de presse ?) donne le ton avant de lancer la vidéo : « une interview sans langue de bois des enfants terribles de la pub ». Enfin !!
Alors du coup, on a regardé, avec beaucoup de curiosité. Et on a vu du grand Fred & Farid. Ils ont été EXACTEMENT comme on les attendait, abordant les thèmes qui leur semblent chers :
- le cul (dès la 1ère minute, et en fil rouge tout le long)
- l’argent
- les droits de l’homme (pour dire qu’ils n’en parleront surtout pas en Chine… trop risqué pour le business ?)
- les autres agences
- Et enfin une (énorme) dose de victimisation, comme d’habitude (citations en vrac : « y a des gens qui nous aiment pas », « les Français mettent tellement de temps à amier quelqu’un », « en Angleterre on encense les agences indépendantes, (…) en France on les défonce », « on est les seuls sur le marché à dire qu’on aime beaucoup ce qu’on fait », « on a 40 marques, donc ça agace », « il faut purger toute la jalousie », « le fait qu’on exprime un point de vue peut déranger », …)
Bref, un grand classique ! Non en fait ce qui nous a vraiment surpris dans cette interview, cest le rôle tenu par « l’intervieweur » (on met ce terme entre guillemets sciemment). Alors qu’on espérait un entretien sans concession, on a droit à un grand numéro de passage de plats. Questions convenues, aucun sujet sensible abordé (alloooo Darkplanneur, tu n’as pas entendu parler des différentes polémiques au sujet de cette agence ? Genre ça, ça, ou même ça ?), et un hochement de tête approbatif à chaque phrase des deux personnes interrogées.
Donc, surtout pas de questions qui fâchent, non non, plutôt un style « s’il me reste du cirage à la fin, je vous fais les pompes »… (copyright Coluche). Beau numéro. On se serait cru sur le plateau de Michel Drucker (y a même le chien).
On saluera seulement l’efficacité de l’action RP, qui a réussi à faire diffuser cette « interview » dans plusieurs supports : Les Inrocks, Pure People, … Une belle opé, bien menée sur ce point.
Et puisqu’on a bien rigolé en regardant cette interview, on ne résiste pas à l’envie de vous livrer la plus belle citation des deux directeurs d’agence. « Ce qu’on veut nous, c’est trouver le meilleur truc, on est des artisans »… On illustre cette déclaration avec l’une de leurs créations, ci-dessous :
Le #TwitterHOT50
Toujours la semaine dernière, on a vu une autre perle débarquer sur le web : un classement nommé « Les 50 plus jolies filles de Twitter » !
Les classements, cest un grand classique des Internets : « Les 10 moyens de gagner des followers », « Les 47 pin’s parlant TF1 à posséder absolument », « Les 5 plus belles covers de pages Facebook », … Cela permet d’avoir un titre accrocheur, et un billet souvent facile à rédiger.
Ce classement des filles de Twitter a été réalisé par 3 jeunes hommes. Pour tout vous dire, on les a déjà croisés, et on apprécie les bonhommes. Sympas, ouverts, et intelligents. Aussi on sait qu’ils ne nous tiendront pas rigueur de ce que l’on va dire à présent (sans rancune, les gars). Mais d’ailleurs, ils savaient très bien qu’ils allaient avoir des critiques, ils s’y attendaient et, quelque part, ils les désiraient.
Car c’est bien l le fond du problème. On ne va pas parler de ce classement en lui-même (leurs auteurs le reconnaissent bien volontiers comme très subjectif). On va plutôt s’intéresser aux raison d’tre de ce classement.
Les 3 lascars disent l’avoir fait « pour rigoler« . Prétexte un peu facile derrière lequel on peut faire passer beaucoup de choses, mais bon. Admettons. On notera juste qu’ils ont pris cette plaisanterie très au sérieux : sélection de 300 candidates, plusieurs nuits de délibérations, réalisation d’une vidéo pour teaser avant la sortie, prises de contacts, reveal réfléchi et construit en 3 étapes sur 3 jours, … À dire vrai, cela fait plus penser une opération de communication qu’à une blague entre potes.
Pourquoi y ont-ils passé autant de temps ? Pourquoi autant d’efforts, sachant qu’en plus ils allaient récolter diverses critiques ? Que pouvait bien leur apporter cette opé, qu’ils ont défendu becs et ongles ?
Réponse : de la notoriété.
Personne n’est dupe : Genaro, Osmany et Sélim ont réalisé et diffusé ce classement POUR FAIRE PARLER D’EUX. Une bonne vieille crise d’ego, d’envie de se retrouver un peu sous les projecteurs et d’être au centre des conversations (et envie de pécho aussi peut-être ?). Un caprice d’enfants de 12 ans, en somme (c’est à cet âge-là qu’on réalise des classements de filles, comme ils le disent eux-mêmes).
Est-ce que cela vaut vraiment la peine d’ajouter quelque chose ? …
Si, peut-être : sur les moyens d’exister et d’acquérir une (petite) notoriété. Pour nous, il en existe deux différents. Premièrement, bien faire son travail / sa tâche. Avec humilité, discrétion, mais avec talent. Deuxièmement, jouer la carte de la provocation, de la facilité, tenter de faire réagir quitte à choquer. Et (comme on dit) faire parler de soi en bien ou en mal, du moment quon en parle.
Inutile de préciser dans quelle catégorie nous classons cette opération. C’est un peu affligeant de faire ce constat : même des gens intelligents comme eux sont capables de tomber dans ce travers : quand on n’a rien dintéressant à dire, on dit n’importe quoi pour se rendre intéressant.
Genaro annonçait, dans son billet précédent la sortie de ce top, que son blog allait changer. Qu’il allait parler de plus de sujets, écrire pour exister, en espérant changer pour le mieux. Manque de bol, c’est raté : ça a changé oui, mais pour devenir un torchon sans intérêt.
Le point rassurant, c’est que finalement leur opération n’a pas si bien fonctionné que cela. On en a parlé oui, mais pas autant qu’on pouvait l’attendre. Autant d’efforts pour des retombes aussi limitées, c’est con Mais cela rend (un peu) optimiste sur la conscience des gens sur les réseaux sociaux. Et avec un peu de chance cela découragera dautres personnes de se lancer dans des stupidités uniquement destiner à satisfaire leur soif de reconnaissance et leur petit ego.
(NB : le classement de nos 3 compère a eu au moins un mérite. Il a permis de révéler deux types de personnes sans scrupules :
- les morts de faim qui sont aussitôt allés follower les jeunes filles sur Twitter - ça mériterait presque de faire un autre top dont ils seraient les stars, non ? -
- la minorité de filles présentes dans ce classement qui n’ont pu s’empêcher de sen vanter. La plupart ont eu lélégance de ne pas en parler et de faire comme si de rien nétait, c’est tout à leur honneur. Quelques-unes ont cependant cédé à la tentation de se mettre en avant : tweet vers le classement, retweets de personnes les félicitant d’y figurer, … Là aussi, l’ego a parlé. Bien pratique pour déterminer qui dans ce classement est superficielle, et qui a au contraire une vraie beauté, intérieure).
#Unminutebuzz, l’anti Minute Buzz
On avait assisté il y a quelques jours à la sortie dun compte Twitter nommé « @unminutebuzz« . Ce compte s’attaquait frontalement au site Minute Buzz.
L’auteur de ce compte est allé jusqu’au bout de sa démarche, proposant à Minute Buzz de se rencontrer pour en discuter, et allant jusqu’à leur établir une recommandation stratégique avec différentes clés d’amélioration.
Un travail complet, des critiques assumées, on aime bien la démarche. En revanche on aime moins l’absence de réaction de Minute Buzz…. Alors que quelqu’un leur met (une fois de plus) sous les yeux ce que leur site présente d’incohérent et de mal fait, et leur montre comment améliorer cela simplement, ils font la sourde oreille. Et continuent de diffuser les informations intéressantes (ou pas) trouvées par d’autres, s’en attribuant une bonne part du mérite au passage et n’apportant aucune information supplémentaire (à moins de considérer les fautes d’orthographe comme des apports, évidemment).
Sincèrement, on commence à en avoir assez de ces sites (on ne cible pas forcément Minute Buzz là, il y en a d’autres) qui n’ont aucune valeur ajoutée. Ces sites qui se contentent de relayer des infos trouvées ailleurs, qui sont incapables d’avoir un avis, de défendre des opinions, et qui n’ont pour seule ambition que de générer du trafic et des visites.
Une nouvelle chroniqueuse au Grand Journal de Canal+
Jeudi 05 juillet après-midi, le web français s’enflamme. Cause ? Une rumeur annonçant la nomination dune jeune femme, bien connue des réseaux sociaux, comme chroniqueuse au Grand Journal de Canal+ à la rentrée. Rumeur venant d’un simple statut (privé d’abord, public un peu après) mis en ligne par cette personne sur son compte Facebook.
Entre les félicitations, les « C’est n’importe quoi pourquoi elle? », les réactions se sont multipliées. Allant jusqu’à la publication d’articles (précipités) sur des médias comme LePlus et TéléObs du NouvelObs ou Premiere.fr.
Le lendemain, la jeune femme en question publiait un billet chez Naro (tiens, encore !) avec un préambule de Sélim (tiens, encore !) expliquant tout : ce statut était un fake, mis en ligne dans le cadre dune opé pour Axe (une sombre histoire de concours de likes pour gagner le droit de monter à bord du Axe Boat, ou un truc du genre; en gros quelques blogueurs qui se tirent la bourre pour tre celui qui obtiendra le plus de mentions « j’aime », le vainqueur pouvant probablement aller bouger son boule sur un yacht aux frais des clients de la marque).
Elle en profitait au passage pour égratigner les journalistes, coupables de s’être trop précipité et de ne pas avoir vrifié leurs infos (ce qui est totalement exact, mais nous fait toujours un peu sourire quand cela vient d’une ancienne de chez Minute Buzz).
Mais bon, on ne va pas rentrer dans ce débat. Cette jeune femme, on la connaît, on la croise régulièrement, on l’apprécie beaucoup. On aurait bien aimé qu’elle ait une posture un peu plus discrète après cette histoire, et qu’elle s’abstienne de se mettre en avant et de faire la morale à ses confrères, mais après tout elle a sans doute eu bon nombre de critiques qui lui sont restées en travers de la gorge suite à cette fausse nomination. L’envie de se défouler nous paraît donc, en partie, compréhensible.
Non ce qui nous a épaté nous, c’est l’ampleur prise par cette histoire. Des motivations aux résultats, on a, encore une fois, un grand n’importe quoi.
Axe qui récompense des influenceurs s’ils arrivent à générer un nombre important de « J’aime » sur un statut Facebook. Des gens prêts à aller raconter n’importe quoi pour cela. D’autres qui s’engouffrent dans le panneau et qui, d’après la description de la jeune femme, sont contents, jaloux ou intéressés (sans même attendre une éventuelle première émission, non non, juste des réactions sur l’annonce). Des « journalistes » qui, pris par la course à linfo, diffusent sans vérifier. Les auteurs de cette blague qui attendent pour démentir, trop contents de montrer qu’ils ont réussi à piéger tout le monde. Une réponse qui finit par arriver sur un blog ami, pour lui générer du trafic (tiens, encore !). Et qui se cache derrière une pseudo « analyse de ma communauté Facebook ».
Du vent. À tous les niveaux. Et un grand bordel qui, ajouté à ceux des jours précédents, nous a plus donn envie de nous déconnecter quautre chose, tellement le web pouvait parfois être vide de sens.
Fin de semaine
C’est cette impression de vide qui nous est restée à la fin de la semaine, et qui a motivé la rédaction de ce billet. Malgré nos critiques récurrentes (voir ici et ici) on avait encore l’espoir que le web en général, et les réseaux sociaux en particuliers, étaient encore des espaces de discussion utiles. Fréquentés par des personnes intelligentes, motivées par l’échange, le partage, l’enrichissement intellectuel mutuel. Bref, on pensait encore qu’il y avait des valeurs.
Mais là, à la vue de cette semaine passée, on a plutôt l’impression d’être dans des torchons people que sur les réseaux sociaux qu’on a connu. On est rentré dans une période où c’est lego qui prime.
Se montrer. Briller. Écraser les autres. Faire parler de soi. Se mettre en avant. Moi, moi, moi, toujours. L’apparence avant tout, la forme plus que le fond. Les scores Klout, les classements par nombre de followers, les tops par photo de profil, … Et cette superficialité ne semble déranger personne. On ne sait pas vous, mais nous tout ça nous dégoûte un peu.
(et lui aussi)
ENFIN !
Enfin du changement en tête de ce classement des blogs marketing ! Les deux imposteurs qui squattaient la première place depuis près de 30 jours (rendez-vous compte) ont té démasqués, et sont expulsés du Top 20. Pas trop tôt.
Classement réalisé par Ebuzzing, avec ses petits bras musclés (et qui ferait bien de penser à retirer de lui-même les no follow la prochaine fois, ça nous évitera de passer 5 minutes à le faire merci)
Malgré un titre qui peut être trompeur, ce billet n’est pas du tout polémique. Loin de nous l’idée de critiquer la journée internationale des droits de la femme, ce n’est pas ce sujet que nous allons voquer.
Non, nous allons plutôt parler de Sécurité Routière. Un thme qui nous tient particulièrement à cœur, et qui fait que pour une fois nous nous abstiendrons de toutes les (mauvaises) plaisanteries dont nous sommes coutumiers dans nos billets habituels.
Sécurité Routière donc. Avec un chiffre pour commencer : 75%. En France, 75% des morts sur la route sont des hommes.
Des chiffres, en voici d’autres dans cette vidéo très instructive :
Agence : Publicis Consultants
Client : Sécurité Routière
Cela fait un peu réfléchir non ? Cet alignement de statistiques prouve que, contrairement à ce qu’ils se plaisent à répéter, les hommes sont plus dangereux que les femmes sur la route.
Un discours intelligent, forcément impactant en cette journe dédiée aux droits des femmes, qui a pour but de demander à ces dernières de ne plus accepter les comportements masculins dangereux. Pour se sauver elles-mêmes, et aussi sauver les hommes qu’elles aiment. Une déclaration d’amour en somme.
On vous invite fortement à lire ce joli texte, rédigé par l’écrivain Marie Desplechin, qui constitue le Manifeste des femmes pour une route plus sûre.
On vous incite encore plus fortement à le signer…
Vous rejoindrez la longue liste des personnes ayant apporté leur soutien à ce manifeste, parmi lesquelles :
Eliette Abécassis, écrivain, Frédérique Bel, comédienne, Yamina Benguigui, réalisatrice, Valérie Bonneton, comédienne, Zabou Breitman, comédienne et réalisatrice, Isabelle Capron, directrice générale d’entreprise, Anne Coesens, comédienne, Hélne Darroze, chef, Isabelle Dath, rédactrice en chef et éditorialiste, Pauline Delpech, écrivain et comédienne, Marine Delterme, comédienne, Marie Desplechin, écrivain, Mireille Dumas, prsentatrice TV, Valérie Expert, animatrice TV, Flavie Flament, animatrice radio, Isabelle Giordano, journaliste, Marina Giraudeau, journaliste, Alexandra Golovanoff, journaliste, Axelle Laffont, comédienne humoriste, Dominique Loiseau, restauratrice, Catherine Mangin, journaliste, Valérie Maurice, présentatrice TV, Véronique Morali, chef d’entreprise, Helena Noguerra, comédienne, Christine Orban, écrivain, Sandrine Quétier, présentatrice TV, Marie-Laure Sauty de Chalon, chef d’entreprise, Elisa Tovati, comédienne, chanteuse, Julien et Arnaud, c’est nous.
NB : comme l’identité des deux dernières personnes citées vous le prouvera, vous pouvez aussi signer si vous êtes un homme. Et c’est au moins aussi important de le faire. Foncez signer, et arrêtez de foncer. Merci, bisous.
Bonus qui peut s’avérer utile : 10 arguments pour convaincre les conducteurs de changer dattitude.